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Cultures commerciales d'alimentation

Les cultures agricoles sont à la base de notre alimentation grâce à la biomasse végétale, élaborée au cours de la photosynthèse et soutenue par les agriculteurs qui apportent intrants, travail et machinerie. Cette production agricole peut être mesurée en termes de rendements ou de prix du marché. Certains modes de cultures peuvent avoir des effets néfastes sur d'autres services écosystémiques (perte de biodiversité, érosion, coulées de boues, pollution de l'eau et des sols par des pesticides et engrais, etc.) alors que d'autres types de gestion assurent une fourniture équilibrée de SE.

Description

Cultures de choux - (20150723_133851)

Les cultures commerciales d'alimentation représentent l'ensemble des productions agricoles végétales ou de champignons destinées à être commercialisées sous forme d'aliments pour la consommation humaine.

On y retrouve par exemple les céréales, les betteraves sucrières, les pommes de terre, les légumineuses, la chicorée, les légumes, les fruits, les champignons à finalité commerciale.

Liens avec les typologies de services disponibles :

Indicateurs et évaluation

Produire un indicateur unique quelque soit le type de production agricole considérée est en soi un exercice difficile. Nous ne pouvons en effet raisonnablement sommer les productions des rendements en tonnes/ha, puisque cela signifierait qu'une tonne de fraises est équivalent à une tonne de betteraves, ce qui est bien évidemment faux. Si on remplaçait la culture de betteraves par la culture de fraises et inversément, les rendements seraient bien différents.

Il existe trois manière différentes de contourner le problème:

  • la première méthode consiste à ne pas étudier la production réelle de l'écosystème, mais bien la production fictive si tous les sols étaient cultivés avec un seul type de culture (par exemple maïs) sur tout le territoire. Cela revient à évaluer les qualités agronomiques des sols et à leur attribuer un rendement fictif sur base d'une ou plusieurs hypothétiques cultures uniques. Cet indicateur ne propose pas d'évaluer l'offre du service, mais bien la capacité de l'écosystème à le fournir.
  • la seconde méthode consiste à transformer les rendements par culture de quantités métriques (par exemple en tonnes/ha) en quantités énergétiques (Joules) sur base de tables alimentaires. Ces quantités énergétiques sont ensuite elles sommables entre les cultures.
  • la troisième méthode consiste à s'affranchir de la valeur des rendements et de fournir des évaluations quantitatives sur base monétaire, à l'aide d'indicateurs issus des statistiques économiques agricoles.

C'est cette troisième méthode qui est calculée et cartographiée pour la Wallonie dans l'outil Nature Value Explorer.

Dans l'outil, la production de produits agricoles fait référence aux cultures agricoles qui sont récoltées dans une zone d'étude donnée. Le bénéfice qui en est tiré est considéré comme égal à la valeur ajoutée des biens produits sur ces parcelles. Cette valeur peut être cartographiée en croisant l'information sur le type de cultures (parcellaire agricole anonyme) par ha pour une année donnée et la marge standard brute de ces cultures par ha.

Ainsi, l'outil propose une évaluation quantitative et monétaire, la quantification se base sur une carte d'utilisation des sols (parcellaire agricole anonyme) et sur les comptes des profits et pertes des exploitations agricoles basés sur le concept de marge brute standard (données fournies par le SPW - ARNE - direction de l'analyse économique agricole). La marge brute standard par hectare ou unité de bétail se définit comme la valeur de la production par hectare ou tête de bétail moins les coûts de facteurs de production variables.

L'indicateur de marge brute ne convient pas aux cultures fourragères. Pour ces cultures, les prix du marché ne peuvent être utilisés car la majorité des cultures fourragères ne sont pas vendues, mais utilisées comme aliments pour animaux. Une méthode alternative consiste à diviser les marges brutes des exploitations bovines (exploitation laitières et viandeuses confondues) par les superficies des parcelles de cultures fourragères de l'exploitation. On obtient ainsi un facteur de rendement par ha de cultures fourragères.

Les marges brutes standard par grand type de culture et les estimations pour le fourrage résultent d'une analyse réalisée par la Direction de l'analyse économique agricole (SPW – ARNE).

De nombreux autres indicateurs sont également disponibles sur le portail de l'agriculture wallonne.

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